Le dimanche, à Saint-Armel...

3 octobre 2013

Le dimanche, à Saint-Armel...

Vous n'êtes pas sans savoir que le dimanche, à Bamako, c'est le jour de mariage.

Amadou & mariam - dimanche à bamako

Eh bien et je vous la baille belle, le dimanche à Saint-Armel c'est le jour ???

Cest le jour ???

Non, pas de la vaisselle.
Non, pas de la faisselle non plus, non.

Pas le jour de l'aisselle, non, merde, non.

La crécelle, tu sais où tu te la mets ta crécelle... oui, avec ta pelle, pareil... et ton missel... va y'avoir du monde au colon !

Taisez-vous, bon sang. Le dimanche à Saint-Armel, c'est le jour de la brocante.

Comment ça ne rime pas ! Et Bamako et mariage ça rime peut-être ! Bande de glands !

D'ailleurs, les glands me rappellent Saint-Armel. L'an dernier, ou l'an d'avant, nous avons brocanté sous un chêne chenu qui nous a bombardé toute la sainte journée de glands dodus et compacts, nous en fûmes limite bosselés de la calebasse. Du coup, mes chapeaux se sont très bien vendus.

Futur chêne centenaire, 1 euro.

Cette année, point de chêne, mais une arrivée très matinale sous brumisateur chaffouin. Le crachin impalpable que tu ne visualises pas, sauf dans la lumière des phares. Tu ne sens que pouic, mais tu finis tout humide. Tu poses tes belles beautés à vendre sur la planche soutenue par des tréteaux branlants et 5 minutes plus tard, les belles beautés sont mouillées, comme transpirantes de trac et d'excitation avant l'assaut du prospect.

Plus tard dans la journée, nous avons frôlé l'insolation, comme quoi en Bretagne, le temps est incertain et "qui frit vendredi dimanche pèlera".

Nonobstant, on a bien rigolé.
Y'avait l'amie Catounouche, la Claudine et la Souricette, aussi surnommée Confusius. Je la surnomme ça comme car c'est le genre de gonzesse qui prend 2h45 pour te narrer une visite chez le dentiste.

Toi tu dirais : le quenottier m'a plombé une ratiche.

Sobre, clair, concis.

Confusius va te pondre une odyssée. Au début tu t'intéresses, et puis tu laisses ton âme vagabonder, l'ennui aidant. Quand tu tentes un re-focus après avoir laissé ton esprit vagabonder à l'intervention inopinée de la cousine qui avait les crocs pourris mais qui... et de la tata Martine qui avait la molaire molle... de l'assistante dentaire qui avait la cuisse légère... tu lâches l'affaire. Perdito, kaput, asta la vista baby.

Mais du coup je vois que moi aussi je fais ma Confusius et que je n'ai rien raconté de cette journée épique ! Ce sera pour plus tard. Demain ou après demain, ou alors le jour suivant.

Salut, fraternité, et bonjour chez vous.