A vous les studios !
Vous regardez parfois les chaînes d'info ?
Il est vrai que le visionnage à haute dose de ces chaînes est hypnotique. La même information (ou non information) est rabâchée en permanence tout au long de la journée et l'intervention d'envoyés spéciaux qui n'ont strictement rien à dire est récurrente.
La journaliste en photo a un nom rigolo qui prête à contrepèterie : Alice Darfeuille - ce qui pourrait nous laisser à penser qu'elle a plein d'articles de maroquinerie pour ranger son pognon.
- Notre reporter, Jean-Gui Forqueblutte*, est sur place. Jean-Gui, du nouveau ?
- Oui, et bien... Marie-Maryse, je suis depuis, et bien... 4 heures devant le siège de l'entreprise Canimou où, et bien... on attend l'arrivée du Ministre de, et bien... du Redressement Erectif. Une cellule de crise psychologique a été, et bien... mise en place. Le Ministre est attendu et devrait, et bien... arriver dans les heures qui viennent.
Bref, le pauvre type est planté devant la porte d'un bâtiment lambda et n'a aucune information à refiler à Marie-Maryse Follasson qui hoche la tête d'un air concerné sans perdre pour autant son sourire télégénique, qui s'élargit ou mollit en fonction de la teneur des nouvelles. Grosse banane pour une naissance de gniard royal, rictus empathique pour une fermeture d'usine.
Et puis comme si l'info n'était pas assez immédiate, abondante et servie chaude, sous Marie-Maryse - généralement flanquée de Jehan-Gérald Mireflubette, son pendant masculin, tout aussi propret, lisse et souriant, apparaissent des brèves qui défilent sur un bandeau.
Jahouar Nadi, la version maghreb de Jacques a dit...
S'il te reste une part de cerveau dispo, tu jettes un oeil à ces brèves qui ne font que reprendre ce que vient de te raconter Marie-Maryse.
Et parfois, y'a franchement de quoi se fendre la poire... enfin !
C'est la lutte finale !
C'est le bouquet !
Sacré Jean-Jacques !
Didier Cameron, dis camion ! Pouet pouet !
La tragédie du rererererererererererererererereredoublement
Le stagiaire est mouillé dans cette affaire ?
Le bra** m'en tombe !
Vive France Inter !
* Vous avez remarqué ? Nombre de journalistes ont des noms à coucher dehors avec un billet de logement.
** bra = soutif (pour les non anglophones)
PS : notre envoyée spéciale nous fait parvenir ce cliché en direct live du 21ème siècle ! De bien belles images qu'on aimerait voir plus souvent !
Merci Muriel !