Vocabulaire
Y'a des matins cruels qui te renvoient à ton ignorance crasse.
Je lis en diagonale des nouvelles sur MSN magazine (je ne sais pas pourquoi mon ordi démarre automatiquement sur ce site sans intérêt depuis quelques semaines) et qu'est-ce que quoi que j'apprends ? Machine va être remplacée par Trucmuche dans la prochaine dystopie de Bidule.
DYSTOPIE ! Au réveil, comme ça, en plein ami Ricoré ! Sans prévenir, sans mettre les gants, sans formule de politesse ! Tiens, prend toi donc une DYSTOPIE dans les ratiches avant même le Sanogyl ! Tu l'a vue ma grosse DYSTOPIE ! Ca réveille ton neurone ramolli, hein !
Tragiquement consciente de mon incapacité à définir précisément la chose, j'ai mené des recherches poussées en tapotant Gougueule. J'ai trouvé, et si l'on réfléchit, c'est pas si difficile que ça. Une DYSTOPIE, ce n'est pas comme on pourrait le croire un genre d'examen médical voisin de la coloscopie, ou une chaîne de cordonnerie, non, c'est une utopie pourrie, du genre 1984, Fahrenheit 451, Le Meilleur des Mondes, Bienvenue à Gattaca etc.
Un futur bien lourdingue où tout va mal.
Sans être farouchement pessimiste, on a parfois l'impression de n'en être plus très loin.
Je me rappelle encore ma sidération matinale le jour où j'ai lu "immarcescible" pour la première fois. Un choc linguistique dont je peine aujourd'hui encore à me remettre.