Merci Lulu
Lucien Neuwirth est mort. Un type extraordinaire à la vie héroïque et foisonnante.
Résistant à 16 ans, fusillé et miraculé à 20, il commence fort.
Il s'engage en politique, à droite, et contre son camp fait voter à l'arrache la loi qui porte son nom et qui ouvre la contraception aux femmes. Nous sommes en 1967.
Lu dans rue 89, ce merveilleux échange avec l'un de ses collègues de l'Assemblée Nationale.
Le journaliste lui demande s’il se souvient des difficultés rencontrées avec ses collègues parlementaires, il s’exclame :
« Mon dieu ! Ecoutez pour vous donner une idée de ce qu’ont été les débats, je vais simplement vous citer un extrait. Un de mes collègues a commencé son propos en disant : “Il est regrettable qu’un tel projet ne puisse être discuté à huis clos, comme aux assises quand il s’agit d’une affaire de mœurs.” Là, ça n’était que le début, écoutez le morceau de bravoure.
Il a terminé en disant : “D’autre part, les maris ont-ils songé que désormais c’est la femme qui détiendra le pouvoir absolu d’avoir ou de ne pas avoir d’enfant en absorbant la pilule, même à leur insu, les hommes perdront alors la fière conscience de leur virilité féconde et les femmes ne seront plus que des objets de volupté stérile”. »
La virilité féconde et la volupté stérile. Magnifique ! Merci Lulu.