Audrey paye sa chatte
Si tu t'en fous plein les doigts quand tu te colles un tampon,
Si tu frises la soixantaine mais n'as qu'une ride sur laquelle tu t'assois,
Si, déguisée en pute, tu chevauches le dossier de ton sofa devant un Marc Dorcel à plein volume,
Si tu pètes et gargouilles à la moindre émotion,
Si ta baby sitter t'offre un gode qui susurre en boucle "Pense à ma chatte",
Si tu te fais lécher le roudoudou debout sur un banc par une star américaine,
Si tu arraches les tétons de ton partenaire avec les dents,
Si ton mec t'organise un flash mob ringard pour ton anniversaire,
Si ta mère a tué ton père...
Tu seras une femme, ma fille.
N'est pas Rudyard Kipling qui veut.
Réalisé avec les pieds par la dispensable Audrey Dana, dont le charme et la distinction ne sont pas sans évoquer le cri de la côte de porc en rut, ce navet cacophonique est au "Bal des actrices" ce que l'étron matinal de Youki est au macaron de chez Ladurée.
On y croise pourtant la fine fleur des actrices branchées. Je ne parle évidemment pas d'Isabelle Adjani qui a les doigts dans la prise depuis des décennies. Toutes ces donzelles surjouent à qui mieux pire, on dirait un ballet foutraque de batteurs électriques qui courent après une introuvable mayonnaise.
De rires, très peu, d'émotion aucune. Même quand l'une d'elle, en gros plan interminable, pleure en évoquant son père, pervers narcissique... pffff... qui n'a pas son pervers narcissique ? C'est la race d'homme à la mode ? Il te faut un pervers narcissique comme le dernier Guillaume Musso, comme le pékinois de Paris Hilton ? Le must have sur la wish liste de toute femme qui se respecte ?
J'ai eu un peu peur en voyant Vanessa Paradis, un squelette avec les dents du bonheur, c'est antinomique !
A l'inverse, Adjani ressemble à une baudruche gonflée à l'hélium. On craint de la voir exploser et filer vers le plafond en sifflant, puis voleter aux 4 coins de la pièce pour retomber, vide. Une vieille peau sur le parquet.
Laetitia Casta est craquante, Alice Taglioni est une bombe anatomique, et le seul grain de réelle fantaisie dans cette immense et inutile roue à hamsters est fourni par Julie Ferrier. Cette fille est naturellement déjantée et sa folie "facile" rafraîchit au milieu de toutes ces outrances poussives.
A la place d'Alain Souchon, je serais chiffon. Audrey a torpillé le titre de sa jolie chanson.
"Sous les jupes des filles" Alain Souchon