Festival du Film Américain
Arnaud Montebourge serait fâché... je consomme très peu de made in France en matière cinématographique. Le dernier bon film français dont je me souviens ? "Polisse" de Maïwenn peut-être.
Et les propositions actuelles ne me tentent nullement. Plusieurs personnes m'ont recommandé chaudement le dernier film d'Ozon "Une nouvelle amie", vantant sa sensibilité, et patin couffin.
Je ne peux pas saquer Ozon. Depuis son premier film dont j'ai vu 20 minutes avant de quitter la salle, avec une vague nausée. Sitcom ça s'appelait.
Plus tard, j'ai subi "Huit femmes", une pantalonade ridicule où le petit François joue interminablement à la poupée avec la fine fleur des comédiennes françaises, peinturlurées et caricaturées à donf. Outre leur faire chanter des chansons à la con, François, comme c'est osé et facétieux, initie un roulage de pelle entre Fanny Ardant et Catherine Deneuve. Pathétique.
Alors quand on me dit que Romain Duris se travestit en femme suite à un deuil, je me dis que Fanfan nous a encore pondu un colombin dans du papier de soie (et je pense à Duris, qui est tout de même une version anorexique de Demis Roussos. Il a du plier sous lui des armées d'épilateurs !).
Je ne suis pas homophobe et je ne défile pas avec les neuneus contre le mariage pour tous. J'ai même autour de moi un nombre conséquent d'homos des deux sexes que j'aime tendrement. Mais Ozon et ses mélanges de genres me fatigue. "Tomboy" ou "L'inconnu du lac", sont au cinoche d'Ozon ce que le Petrus est au Kiravi.
Bon, je m'emporte, alors que je voulais vous parler des 4 films américains que j'ai vus récemment. On va faire vite, du coup.
INTERSTELLAR - L'espace, c'est beau, Matthew McConaughey, il est beau. J'ai rien compris, comme pour Inception du même Nolan qui m'avait sévèrement rasée. C'est long et il y a une arnaque à la fin, bien lourdingue, qui prouve que le réal nous prend totalement pour des jambons.
LE LABYRINTHE et HUNGERGAMES - Des films pour ados. De qualité. J'avais beaucoup aimé les deux premiers Hungergames, sorte de jeu vidéo mortel avec un contexte politique bien construit. Le troisième prend un tour révolutionnaire tout à fait séduisant, tout en démontant les ficelles de la propagande. Le casting est réjouissant : Woody Harrelson, Julian Moore, Philip Seymour Hoffman (RIP), Donald Sutherland, Jennifer Lawrence avec en bonus un joli brit', Sam Claflin. Le Labyrinthe, c'est la même, un cran en dessous tout de même.
J'avoue que l'illustration n'est pas représentative de Hunger Games.
Pour vous, Mesdames...
NIGHTCALL - Qu'est-ce qui leur prend à ces acteurs bombastiques ? Faut-il obligatoirement s'esquinter le portrait pour être crédible ? Jake Gyllenhaal a perdu la moitié de son poids. Il s'est fait une bonne tronche de psychopathe au regard de poisson mort, au sourire inquiétant et aux cheveux gramouillés. Ca marche. Il fout les miquettes dans son rôle de traqueur de fait divers nocturne, charognard qui piste l'horreur et le sanglant pour nourrir les JT du matin. Il est prêt à tout, jusqu'à l'ignoble, et ça marche. Plus il ose l'impensable, mieux il réussit. C'est beau comme de la philosophie Gattazienne ! A voir.