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Prise de Chou
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21 mai 2015

Complètement à l'ouest 1 - Voyage voyage

J'hésite entre "Un jour sans fin" et "Le jour le plus long". Le dernier serait peut-être mieux approprié à ce débarquement à l'envers, uniquement féminin et en notable sous-effectif.

Conscientes d'être des brèles inexpérimentées en voyage au long cours et nerveuses à l'idée d'un malheureux remake de "Maman, on a raté l'avion", nous nous levons à 6h, prêtes à affronter le nouveau monde.

7h, nous embarquons sur la ligne 3 au métro Pont de Levallois, c'est déjà l'aventure. Après un changement audacieux à Réaumur Sébastopol, une station qui sent l'exotisme et surtout la pisse de chien, nous arrivons vers 8h30 à Denfert Rochereau, conscientes et heureuses de constater que le plus dur est derrière nous.

P4160289

Un bus nous conduit prestement à Orly où un sbire de British Airways nous délivre une carte d'embarquement et nous met en garde, le regard torve et la voix basse. Les ricains de la sécurité sont sauvages à Heathrow, si votre tablette, votre smartphone ou votre laptop n'est pas chargé, s'ils n'arrivent pas à l'allumer, ils confisquent et ILS JETTENT !

Lili a chargé ses instruments pire que Lance Armstrong dans le Galibier, elle s'inquiète de l'état de mon matos. Je la rassure aussitôt en lui annonçant que je suis partie à la sauvage. Sans téléphone, sans rien que dalle, pas même un pigeon voyageur.

Je sens à cet instant précis poindre dans son regard l'embryon d'une folle admiration, à moins que ce ne soit un soupçon de pitié compatissante.

10h30, un frêle esquif nous conduit jusqu'à Londres.

British_Airways_B747-436_G-CIVF

Je vous épargne les tracasseries sécuritaires. Oui, on m'oblige à mettre mon tube de rouge à lèvres tout seul dans un plastique scellé, le pauvret. Oui, je sonne en passant le portique et doit subir les attouchements d'une jeune femme très affectueuse et charmante, malgré un vilain poireau sur le côté droit du menton. Non, aucun équipement n'est balancé à la poubelle.

Nous montons dans le Bus de l'Air, espérant avoir décroché un hublot. Raté.

Au milieu de la bétaillère volante, sur les 4 places centrales privées de vue céleste, nous nous voyons attribuer les deux du milieu.

ba-worldj-traveller-siege

Si Lili n'a à déplorer qu'une présence fluette et discrète, c'est la femme de Bigfoot en personne qui s'asseoit, impassible et imposante, à ma droite. Jugeant sans doute sa silhouette un peu fragile, elle a revêtu au dessus de son pull en mohair bleu layette un charmant gilet de sauvetage façon Marty McFly. Il est bleu roi et donne à réfléchir... le camaïeu c'est le bien, mais pas toujours, finalement.

Michael_J

Nous passons sur l'Ecosse, sur l'Islande, le Canada, sur les Etats Unis, mais jamais sur Carla Bruni, ce qui prouve définitivement qu'on a tort de penser que seul le train n'est pas passé dessus. L'avion non plus.

10h50 plus tard, nous descendons du zingue, la jambe poulpeuse et l'oeil écarquillé, après le visionnage forcené de films, séries et conneries, de lectures diverses et de miction impossible étant donnée la présence marmoréenne et inamovible de Bigfoot, qui ne décroche pas un mot du voyage, à part un borborygme heureux à l'arrivée de la pitance britannique, et un pet discret et flûté pendant la phase de descente de l'appareil (digestif ?).

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Nous sommes arrivées aux Zétazes.

 

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