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Prise de Chou
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3 décembre 2015

C'est reparti !

J'ai tenté de pousser mon espousé à co-écrire avec moi, j'avais même l'idée du titre de notre lieu commun : "Monsieur et Madame ont un blog", mais que pouic, il ne souhaite plus s'exprimer publiquement. Bon. Ben tanpicrotte, je le ferai toute seule.

J'espère simplement que les scories gluantes qui ont pollué ce blog avant sa fermeture se seront tournées vers d'autres cibles.

Perso, je repars à zéééérooooo !

On commence par une humeur maligne, on se prend le chou ou pas, the song remains the same...

NaturistesBretons


Un imbu me demandait hier, mi-suffisant, mi-compatissant : "Mais enfin, tu fais quoi en Bretagne ? A part la pêche aux moules..."

Il m'arrive fréquemment d'emplir ma baignoire d'infusion de chou-fleur et de m'y prélasser, une galette de blé noir appliquée sur le visage (c'est excellent pour la peau). Je puis y rester des heures, fumant des spliffs de varech, un bol de jus de bernique à la main.

Parfois, je siffle Tugdual, mon merlu apprivoisé, et nous partons pour de longues promenades dans les champs d'artichauts. Je m'accorde toujours une petite halte auprès du Menhir Grégoire, à qui je confie mes secrets d'alcôve.

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Nous poussons alors jusqu'au port, où je m'installe sur une bitte.Tugdual sur les genoux, je contemple l'océan sous la pluie battante. Oui mon biquet, il vase en permanence en Bretagne, ce qui nous épargne toute sècheresse, même vaginale.

En passant par le hameau, je croise Maryvonne Le Scoarnec, la coiffe en déroute et la pipe au bec. La pauvre femme n'a plus qu'une dent, mais ça ne se voit pas, c'est une molaire du fond. Elle m'agrippe illico le petit doigt de son auriculaire rhumatisant et hop, un moulinet à gauche, un moulinet à droite en guise de bonjour. Nous échangeons quelques nouvelles du cru, le concours de craché de bigorneaux, la recette du kouign amann sans gluten, les redifs de la Piste aux Etoiles chez Claudine Albert... un kenavo dans le caniveau, et me voici de retour dans ma modeste chaumine.

L'homme a battu la terre du sol tout le jour, il est fourbu, mais je frémis à la perspective de notre soirée. Les signes ne trompent pas. Il s'est parfumé au chouchen et écoute à fort volume la dernière compil du Bagad de Lann Bihoué. Il va me culbuter dans le lit clos, et il gardera son tricot de porc et ses sabots, l'animal. Je suis son "petit biniou", il est ma "bombarde furieuse".

Tu vois, mon biquet, c'est comme ça qu'on vit, West Coast.

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Et toi, quand tu vas rendre visite à ta famille du côté de Toulon, comment ça se passe ? Tu te laisses pousser une paire de boules de pétanque et un collier à dent de requin ? Tu sirotes ton pastaga avec la petite Le Pen ? Tu pelotes des fessiers de cagoles moulés dans du spandex fuschia ? Tu tricotes des écharpes pour l'OM ? Tu prends des bains de bouillabaisse ?

Biquet, tes clichés me filent la cliche.

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