Le trou de balle d'Alain Bombard
L'an dernier, nous avons fait la connaissance d'une fille, une nouvelle venue sur la plage Kunu que nous fréquentons, mon espousé et moi.
Une petite bonne femme volubile et bondissante, un genre de mini Babybel qui aurait avalé un pois sauteur du Mexique.
Franchement, au début, on trouvait qu'elle en faisait un chouillat trop. Et que je papillone de l'un à l'autre pour faire la causette, rire à crève-tympan, raconter mes salades perso... Facebeach, qu'on l'appelait, tant il était évident que le message n°1 était "Dis, tu veux être mon ami ? Tu peux me liker, steup !
Nous moquions également sa coiffure très particulière : une sorte de masse neigeuse mistifrisée s'échappant par touffes indisciplinées d'un vieux galure en paille défoncé. Nous avions coutume de dire qu'elle cachait un caniche mort sous son chapeau.
Ben comme quoi... elle est devenue une excellente copine. Elle peut être franchement casse-noisettes quand elle se lance dans des explications brumeuses sur un sujet abscons, mais elle est généreuse, toujours prête à donner un coup de main, à rire et à faire la fête.
Nous étions hier soir chez elle, pour une partie de Time's Up, le meilleur jeu du monde ou presque, pour ceux qui n'ont pas peur du ridicule et de se fendre la poire, la pêche, voire toute la corbeille de fruits.
En toute fin de soirée, elle nous a emmenés dans son joli jardin.
Il était là. Noir et glougloutant dans la nuit. Tout de caoutchouc luisant. Circulaire comme la porte qui mène aux enfers. Le trou de balle d'Alain Bombard, le jacuzzi de Zola, le spa Dassin, le machin gonflable pour prendre des bains à remous sous les étoiles. On y est resté jusqu'à ce que la peau de nos doigts se frippent, c'était top !
Merci Facebeach !