Toute première fois, toute, toute première fois
Avec Papa, on va au quoi ?
Non, pas aux putes, bande d'infâmes !
On prend le Hèreuère.
Y'a toute la maison Poulaga qu'est là.
Dans toute sa diversité.
Entre deux pattes.
On s'installe très haut - plus c'est haut, moins c'est cher, c'est comme le poulailler au théâtre, encore une fois une affaire de gallinacés.
La Garde Républicaine radine avec les choeurs de l'Armée Française (mate les majuscules, si c'est pas le respect). Ils jouent l'hymne Italien, repris par une petite troupe regroupée autour d'une fanfare frivole dans un coin du stade - ils sont joyeux et chaleureux, on a envie de les aimer. Ca parle de fratelli, mais c'est pas du cirque. C'est assez très beau. Ils chantent bien les choeurs de l'Armée Française. Elle joue top, la Garde Républicaine. Ils méritent tous leurs majuscules.
Et toc, la Marseillaise. Oui, il est question de campagnes où des méchants égorgent des chatons fils et des compagnes, c'est assez dégueu, mais ça fait tout de même monter les poils quand tout le monde est debout et chante à pleins poumons.
Après, les bleus, qui sont en blanc, affrontent les italiens qui sont en bleu, mais la majorité de l'assistance crie tout de même "Allez les Bleus", même s'ils soutiennent les blancs.
Bon.
Il y a des sons de fanfares italiennes, de trompettes sonores, de olé, de ola... une vague énorme qui déferle sur l'assistance, du sol au sommet, vrombissante, qui tourne autour de l'arène et soulève et met en joie et en communion.
On a gagné. 30 - 10.
C'était parfois intense, parfois moins, jamais chiant.
C'était mon premier match de rugby au Stade de France.
J'ai eu froid, j'ai failli perdre deux doigts et 5 orteils, mais mon espousé était là en mode chaufferette organique et m'a sauvé la mise.
Ensuite, le vaisseau spatial s'est envolé vers d'autres galaxies.