Les apparences
L'autre jour, y'a pas longtemps, quelques jours, je me pointe à la gare d'Asnières pour prendre le train vers Paris (5 minutes), transvasement vers Montreuil (3/4 d'heure) et je me rends compte que mon compagnon de transports m'emmerde sauvage.
"Fleur de Tonnerre" de Jean Teulé, ça me gave. Je me fous comme de l'an 40 des mésaventures de cette empoisonneuse antédiluvienne, pour tout dire, elle m'empoisonne.
N'écoutant que ma tendance à ne pas me faire tartir quand je peux l'éviter, j'abandonne l'ouvrage et fonce vers le Relay local, puisqu'il me reste miraculeusement 7 minutes avant le passage du direct pour St Lago, voie A. Je me dis, tiens, je vais me prendre un magazine. Marie-Claire, non. Elle, pfff. Voici, beurk.
Finalement, prête à tout, je reluque les bouquins, et, après avoir craché sur Nothomb et le dernier Pancol (qui va sans doute lui rapporter muchachas patatas), je m'arrête sur un polar.
Plus qu'une ou deux minutes avant l'approche du train sur le quai A. Je dégaine ma carte bancaire et hop.
Les mecs, les filles... le livre de cette jeune femme est de la bombe !!!
Je ne l'ai pas encore terminé.
Ce n'est pas du niveau ni du style de "Seul le silence" de RJ Ellory, mais c'est fort et sauvage et ça gratouille là où ça fait mal.
On pourrait appeler ce truc un polar psychologique. Mais c'est tellement bien disséqué, ce couple faussement parfait qui se délite, et la vision de l'un sur l'autre, et les calculs pourris, et les tromperies, et... les apparences.
Je ne suis pas très loin de trouver Gillian Flynn digne de figurer auprès de quelques rares autres dans mon petit panthéon littéraire perso.
J'en dis plus quand j'aurai terminé l'affaire, et je m'y colle pas plus tard que tout de suite !
Good night... and good luck !