Samedi girly
Ah le beau samedi que celui-ci ! Nous avons respecté le programme prévu au poil près, poil mouillé par quelques averses entre lesquelles nous avons marché, marché, marché, des Halles à République.
Chez Lilith, j'ai réussi à empêcher Haïku de dépenser son blé, et elle a réussi à me convaincre que la petite robe rose et le gilet blanc et bleu - à ce mini-prix là ! - m'étaient indispensables. Je ne la remercie pas ! Mais LILITH c'est ma came à moi, même si elle est trop chère pour moi, comme dit mon cousin Benoît.
Puis nous avons effectué une rando exaltante mais éreintante dans Levallois, où nous n'avons croisé aucune manifestation réclamant le blanchiment de Dame Balkany, la taulière des lieux. Etonnant ! La justice semble s'acharner contre cette pauvre femme et son vibrant époux, c'est une honte. Le peuple aime à être spolié et exploité, la preuve, les deux tourtereaux sont largement réélu à chaque consultation. Si c'est pas une preuve !
Chez Marks and Spencer, toute résistance fut inutile. Nous rentrâmes chargées comme des baudets, lestées de cabas lourds comme des ânes morts (ou vivants d'ailleurs, je ne vois pas pourquoi les ânes morts seraient plus pesants, alors que leur âme s'est envolée, donc 21 grammes en moins. Mais les ânes ont-il une âme, that is the question que nous éviterons d'aborder aujourd'hui). L'ambiance était donc particulièrement asinienne et nous rentrâmes fourbues à Courbi.
Leçon n°1 de cette épopée : la rando en hauts talons, c'est con. Nos jambes flageolantes semblaient vouloir nous rentrer dans le tronc tant elles étaient lasses de nous porter.
Malgré nos suppliques, Lili refusa de nous masser les pieds en nous chantant des mélopées orientales. Nous nous vachâmes donc sur le canapé et regardâmes la cérémonie de clôture cannoise en sirotant du champagne et en picorant dans nos provisions britanniques. Nous n'avions vu aucun film, ce qui ne nous empêcha nullement de critiquer vertement certains choix du jury et les tenues de certaines dames.
On a aimé
Paz Vega, l'affriolante espagnole dans un fourreau insensé avec cette rose noire géante perchée sur l'épaule.
Uma Thurman, en ange taquin, et son faquin en guise de sac à main.
On a moins aimé Monica Belluci, parce qu'on n'aime pas Monica Belluci, parce qu'elle joue comme un bulot et que sa voix minaudasse donne envie de lui balancer un coup de pelle dans la gueule, parce que le truc qu'elle porte autour du coup doit coûter des années de SMIC et que sur elle, on dirait de la perlouse Tati. Monica caca, na !
Et quand Xavier Dolan a fait son discours, on a pleuré devant tant de talent, de jeunesse et de justesse. Comme Jane, on aurait voulu le serrer dans nos bras.
En parlant de cinéma, j'étais partie pour faire la critique de "Barbecue".
Demain, j'ai déjà suffisamment dégoisé aujourd'hui