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Prise de Chou
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8 février 2015

Grand écran

J'étais curieuse.

L'histoire me titillait, j'ai toujours été fan d'énigmes à résoudre, depuis toute petite.

J'avais en CM2 une copine suisse allemande. Déjà, c'est mystérieux, voire louche, non ? Suisse allemande ! Nous correspondions toutes les deux par messages codés. J'avais chopé un truc très compliqué dans "Matthias Sandorf" de Jules Verne. Un genre de case de mots croisés avec des trous, qu'il fallait tourner plusieurs fois, dans plusieurs sens, pour découvrir des lettres, l'une après l'autre, qui constituaient un message.

J'y passais des heures. J'avais l'impression de vivre une aventure ultra-secrète, d'être une sorte de Jane Bond. 

Vers les 15 balais, j'ai participé à un concours à la noix, il fallait décrypter un message (grossièrement codé) le plus rapidement possible. J'ai gagné une paire de Dimettes oranges que j'ai foutu immédiatement à la poub'. Si ça ne te trace pas un destin !

J'aime ça, les trucs cachés derrière les choses, les codes, les cryptages, et pourtant, je ne suis absolument pas mathématique, et je le regrette ô combien. Les matheux me fascinent, me séduisent. Je vibre devant un scientifique, je m'enflamme devant un physicien, je mouille quand plongée dans l'eau.

Or donc, mon espousé et moi sommes allés voir hier "Imitation Game", l'histoire d'un certain Alan Turing, qui a largement participé à la victoire des Alliés lors de la seconde guerre mondiale en brisant le code super génial des allemands, en venant à bout d'Enigma, la machine infernale du Reich.

07874469-photo-imitation-game

Bon, OK, la facture du film est terriblement classique et sans invention aucune.

Bon, OK, on connaît l'histoire et y'a pas trop de suspens.

Bon, OK, Keira Knightley est une limande anorexique qui a plus d'expression dans les narines que dans ses yeux de poisson mort.

Bon, OK, mais ouh lala, comment j'ai aimé ! Combien j'ai aimé cet être décalé joué par Benedict Cumberbatch, que j'avais déjà adoré dans Sherlock... un genre d'être qui ne peut sortir que de la perfide Albion, à l'instar de Tilda Swinton, ou David Bowie, par exemple. Un être pas vraiment consensuellement beau, mais spécialement séduisant, très spécialement. Ambivalent, détestable et touchant, admirable et parfois repoussant, un mystère indéchiffrable, pour le coup.

sherlock

Et comme toujours ou presque, lorsque l'on sort d'un bon film, l'appétit s'aiguise et on n'a qu'une envie, replonger dans une salle obscure.

C'est ce que nous avons fait aujourd'hui, Place de Cliche, au Wepler, avec Lili.

JUPITER !

Des frères Vaches au ski, dont l'un des deux est une soeur depuis peu. Bon, ça la regarde, j'ai vu des photos, elle est plutôt mieux en gonzesse, comme quoi c'était plus son destin, faut croire.

larry-wachowski-devenu-lana

Moi, je n'aime pas trop le style Space Opera.

Y'a pas de sentiment, généralement, ou alors du gros sentiment découpé à la hache, le gros steack de sentiment sans trop de subtilité, si vous voyez ce que je veux dire.

C'est soit "Toi, t'es le méchant pourri qui pue de la gueule et je t'aime pas" ou "Tu es mon père et je te kiffe trop grave tellement tu m'as donné la vie".

Toute nuance intermédiaire étant occultée pour faciliter l'ingestion à haut niveau de bastons galactiques, d'explosions de planètes, d'attaques d'aliens éructants à doigts de pieds griffus, de pervers à têtes de mérou qui font sodomiser des vierges bicéphales par des êtres amphibies à nageoires naines... l'imagination du fan de sci-fi est infinie.

Perso, ça m'emmerde. Mais bon. 

Intallés tranquillou pénardos au Wepler de la Place de Cliche, avec ma fille en guest star, nous avons donc visionné "Jupiter, le destin de l'avenir", ou "Jupiter, l'avenir du destin", ou un truc dans le genre.

Jupiter-Ascending-Mila-and-Channing

Déjà, nous avons failli perdre mon espousé lors des bandes annonces.
Pour ceux que ça branche, "Star Wars", c'est reparti pour un tour. En décembre sera présentée la suite du début de la fin de la dernière fois, si j'ai bien compris, mais je ne suis pas sûre.

A la vision de ces quelques images, j'ai senti mon espousé soulevé de son siège. Ses yeux sortaient de leurs orbites, son palpitant flirtait dangereusement avec l'emballement fatal, l'érectomètre était au max.

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Passons.
Jupiter, donc. Deux heures très galactiques. Bon, j'ai vu pire. C'est pas si mal, vu que je ne sais pas si j'ai vu mieux, dans le genre. Emotion zéro, bien sûr. Le garçon est roulé comme un nageur de compète, donc y'a du bifteck bien placé là où il faut, y'a de l'épaule, de la plaquette de choco... pfff... on s'en talque un brin. La fille a des gros yeux, un gros nez et se dégage d'elle une magie très, très Majax. Ah ben oui, y'a les effets spéciaux. C'est beau, ça pète, ça rutile, on s'emmerde presque pas. 

Mais bon, c'est pas mon truc. Pour ceux qui aiment les jeux vidéo et tutti dans le genre, je suppose que c'est de la bombe. Je ne me sens pas la qualité de critiquer ce film, comme je serais incapable de donner une opinion avisée sur le toilettage du caniche royal ou l'élevage de paramécie sur laitue.

Mais bon, c'était bien quand même. Après on est allé tous les trois boire une binouze au Carolus.

J'irais bien voir "It follows", demain...

photo

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